En Somalie et au Tadjikistan, le père Noël est persona non grata

25 Déc 2015 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

En raison de possibles attaques terroristes du groupe islamiste des Chabab, le gouvernement somalien a interdit les célébrations de Noël et du Nouvel an. Au Tadjikistan, pays laïc d’Asie centrale, elles sont également bannies.
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« Noël ne sera pas célébré en Somalie pour deux raisons : tous les Somaliens sont musulmans et il n’y a pas de communauté chrétienne ici. L’autre raison est la sécurité », explique un porte-parole du maire de Mogadiscio à l’agence de presse Reuters.

Un courrier du ministère des Affaires religieuses demandant « d’empêcher les célébrations de Noël » a été adressé à la police, au service de renseignements pour la sécurité nationale et aux responsables de la capitale Mogadiscio. L’argument sécuritaire en Somalie S’il est vrai que les musulmans représentent une écrasante majorité de la population (environ 99%), il existe toutefois une minorité chrétienne en Somalie, principalement représentée par l’Eglise éthiopienne orthodoxe.
Le pays accueille également 22.000 hommes de la Mission de l’Union africaine pour aider l’armée somalienne à combattre les Chabab. Ce groupe islamiste né en 2006 en Somalie, a contrôlé les deux tiers du territoire entre 2008 et 2011 (dont la capitale), et garde encore la main sur le sud du pays. Ces terroristes mènent régulièrement des attaques sanglantes, comme en février 2015 dans un hôtel de Mogadiscio.  Ils veulent instaurer la charia, et éradiquer toute présence chrétienne.
Le rapport 2015 de l’ONG chrétienne « Portes ouvertes »  note que la Somalie est le deuxième pays (sur 50) où le fait d’être chrétien est le plus dangereux. L’extrémisme islamique est le principal mécanisme de persécution. « C’est le cas dans 40 des 50 pays de l’index, que ce soit une persécution violente ou d’oppression », note l’ONG.
>>>LIRE AUSSI : la persécution des chrétiens dans le monde, rapport 2015, Portes ouvertes Chrétiens visés par les extrémistes Au Kenya, ils sont notamment responsables du massacre du campus de Garissa du 2 avril 2015  où 148 personnes ont été tuées. Plusieurs témoignages avaient alors rapporté que les Chabab avaient effectué un tri entre les étudiants musulmans et chrétiens. Ces derniers ont ensuite été éliminés. Cette milice est aussi responsable du massacre du centre commercial de Nairobi du 21 septembre 2013
Les soldats de l’Union africaine, originaires du Burundi, de l’Ouganda, d’Ethiopie ou encore du Kenya (un pays majoritairement chrétien avec 82% de la population) sont également la cible de leurs attaques. Le 25 décembre 2014, c’est le quartier général de l’Union africaine, à Mogadiscio, qui a été visé. L’argument sécuritaire, avancé par les autorités, n’est donc pas sans fondement.  Pas d’arbre de Noël ni de cadeaux dans les écoles au Tajikistan En Asie centrale, le Tajikistan – pays majoritairement musulman mais laïc – durcit le ton en interdisant les célébrations des fêtes de Noël et du Nouvel an. En 2013, le gouvernement avait déjà pris la décision de bannir des écrans de télévision la version russe du père Noël.
la tribune.fr

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