Le « non » l’a emporté mercredi lors du référendum néerlandais sur l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine. Le « non » a recueilli 64% des suffrages et la participation dépasse légèrement les 30% nécessaires pour que le scrutin soit validé, indiquent les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote.
Le « non » a recueilli 64% des suffrages et la participation dépasse légèrement les 30% nécessaires pour que le scrutin soit validé, indiquent les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote.
L’accord, qui porte sur le commerce, la politique et la défense, est déjà en place à titre provisoire mais il doit être ratifié par les 28 Etats membres de l’UE pour avoir pleine force légale. Les Pays-Bas sont le seul pays à ne l’avoir toujours pas ratifié.
Ce référendum n’est que consultatif et si la victoire du « non » est confirmée, le gouvernement néerlandais ne sera pas tenu de bloquer le traité au niveau européen.
« C’est un référendum consultatif donc la seule chose que la loi requiert est que nous reconsidérions le sujet », a souligné mardi le ministre des Finances, Jeroen Dijsselbloem.
Mais il serait difficile pour le Premier ministre Mark Rutte, dont le pays assure ce semestre la présidence de l’UE, de ne pas tenir compte de l’opinion de ses concitoyens si ces derniers sont majoritairement hostiles à l’accord signé avec Kiev.
Appliquer le traité malgré un « non » néerlandais renforcerait en outre les critiques relatives à un déficit démocratique au sein de l’UE et pourrait conforter les partisans britanniques d’un Brexit à deux mois et demi du référendum du 23 juin.
Durant la campagne référendaire, les partisans de l’accord signé avec Kiev ont souligné qu’un rejet serait une victoire symbolique pour Vladimir Poutine, qui soutient les
séparatistes prorusses de l’Est ukrainien. Ces séparatistes sont accusés d’avoir détruit en vol en juillet 2014 un avion de ligne de la Malaysia Airlines qui transportait 298 passagers et membres d’équipage, dont près de 200 Néerlandais.
Le référendum de mercredi est le fruit d’une initiative populaire rendue possible par la loi depuis l’année dernière. Des groupes eurosceptiques sont à l’origine de la pétition qui a réuni suffisamment de signatures pour contraindre le gouvernement à organiser cette consultation.
reuters
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