Bientôt plus de musulmans pratiquants que de chrétiens en Europe. On se résigne ?

28 Avr 2016 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Justice belge Koen Geens, rajoutant : « Les Européens ne se rendent pas compte. »

« Très bientôt, les musulmans pratiquants seront plus nombreux que les chrétiens en Europe. » C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Justice belge Koen Geens, rajoutant : « Les Européens ne se rendent pas compte mais telle est la réalité. »
Il l’a même dit très benoîtement. Ce n’est pas un cri d’alarme, une mise en garde, une lamentation – ce serait mal connaître le monsieur -, c’est un fait. Et il a raison.
Prétendre que les Européens ne s’en rendent pas compte n’est pas tout à fait exact. Les résultats électoraux, en France, en Autriche, en Allemagne, le montrent. Les Européens le pressentent confusément, s’en inquiètent sans vouloir le dire à voix haute, sans même oser creuser le sujet in petto, ayant été dépouillés, par le politiquement correct, des armes intellectuelles nécessaires pour justifier raisonnablement cette inquiétude. Celle-ci ne sourd plus qu’instinctivement – parce que c’est plus fort qu’eux – et ils n’osent l’exprimer que par le vote car, anonymes et bien planqués au fond de l’urne, ils ne se voient demander aucun compte.
Ce qui est parfaitement exact, en revanche, c’est que les Européens n’en envisagent pas toutes les conséquences. Que va-t-il se passer ?
Une religions que l’on « pratique » nécessite une infrastructure. Quand une religion que l’on ne pratique plus n’en nécessite plus. C’est une lapalissade. Comme une ville soigne les terrains de sport favoris de ses administrés mais ne s’échine pas à entretenir un espace de loisirs dont tout le monde se détourne. On investit dans le terrain de foot dont tout le monde raffole et on laisse les herbes folles envahir le court de tennis qui n’a plus d’amateurs. Ou, plus malin, on prend l’espace du terrain de tennis pour construire un autre terrain de foot, le premier étant pris d’assaut.
De la même façon, on construira des mosquées et on laissera les églises à l’abandon. Ou l’on détournera les autres pour qu’elles deviennent les unes. Sans moufter parce que c’est bien logique, c’est ainsi que fonctionnent toutes choses. Parce que, de l’avis des occupants eux-mêmes, conserver égoïstement un patrimoine dont on ne se sert même pas manquerait cruellement de charité. Parce que même poser un verrou en se postant à l’entrée bras croisés, mine renfrognée – « scrogneugneu de scrogneugneu, c’est encore à moi et si j’ai envie de garder des trucs inutiles, ça me regarde, non mais ! » -, ne tiendra pas longtemps. C’est inexorable. Alors quoi ? Alors, il faut savoir ce que l’on veut. Mettre un terme, bien sûr, à un mouvement migratoire débridé comme le ferait un bon père de famille – accueillir, oui, mais pas plus que ses enfants ne peuvent supporter -, mais surtout se réarmer. Se réarmer spirituellement puisque le rapport de force qu’évoque le ministre belge se situe sur ce terrain-là. Réinvestir les églises – « désolés, la place est prise ! » -, si des joueurs de tennis se manifestent en nombre, on garde le terrain et on l’entretient comme tel – et retrouver, aussi, la ferme volonté de convertir. Non pas autoritairement, bien sûr – il n’y a de conversion chrétienne que libre et consentie – mais par l’envie de partager, puisque l’on nous somme de ne pas garder par-devers nous nos richesses, ce qui est censé être le plus beau trésor d’un chrétien, et dont il n’a donc pas le droit de priver l’étranger : sa foi.
Gabrielle Cluzel
source Boulevard Voltaire (28 avril 2016)

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