Dans le cadre de l’accord conclu l’été dernier pour répartir les demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne, la France va accueillir chaque mois 400 réfugiés supplémentaires.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, en a fait l’annonce dans un communiqué. Les autorités vont “proposer chaque mois à la Grèce de relocaliser 400 personnes sur notre territoire”, peut-on lire. Déjà “cette semaine, dans le cadre de la relocalisation, 97 réfugiés supplémentaires sont arrivés en France en provenance de Grèce et d’Italie”, ajoute-t-il, précisant que “253 autres personnes arriveront” la semaine prochaine.
L’accord européen de “relocalisation”
Ces demandeurs d’asile sont pris en charge au titre de l’accord européen de “relocalisation” conclu l’été dernier entre les Etats membres de l’UE pour se répartir les candidats au statut de réfugié. Il ne s’agit donc pas d’arrivées dans le cadre de l’accord, plus récent, entre l’UE et la Turquie.
Les réfugiés arrivés cette semaine, essentiellement des Érythréens, des Syriens et des Irakiens, “ont été dirigés vers des centres d’accueil et d’hébergement adéquats”, avant d’engager des démarches vers l’asile, précise le ministère.
“Ce matin 53 personnes se sont envolées vers la France et plus particulièrement vers l’Aquitaine”, a de son côté déclaré le Premier ministre Manuel Valls dans une interview au quotidien grec Kathimerini. “Nous nous mobilisons pour soutenir Frontex”, l’agence européenne de contrôle des frontières, “et le Bureau européen d’appui à l’asile.
La France est prête à mettre à leur disposition 300 personnes supplémentaires et près de 200 personnes ont déjà pu apporter leur concours sur place en Grèce”, a-t-il ajouté.
La détermination du gouvernement
Le programme de relocalisation prévoit la répartition de 160.000 réfugiés en Europe au total sur deux ans, dont 30.000 pour la France. L’accord est laborieux à mettre en place. Seules 2.000 personnes, en tout, ont à ce jour bénéficié de cette mesure.
Bernard Cazeneuve souligne “la détermination du gouvernement à respecter ses engagements européens en la matière” et contribuer “de manière décisive” à “apporter une réponse à la hauteur des enjeux face aux défis de la crise migratoire”.
afp
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