Bernard Cazeneuve a appelé pour la énième fois les organisateurs à la «responsabilité» et assuré qu’«aucun débordement, aucune violence, ne sera toléré».
Fruit d’un marchandage de dernière minute, le parcours de la manifestation de ce jeudi contre la loi travail est autant atypique que source d’inquiétudes au sein des forces de l’ordre.
Sur le papier, l’itinéraire forme une boucle d’1,6 kilomètre partant de la place de la Bastille pour ceinturer le bassin de l’Arsenal, affleurer les bords de Seine puis revenir à son point de départ. Un «circuit extrêmement court» et «sécurisé», comme l’a fait observer le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, manifestement échaudé par les «violences absolument inacceptables» intervenues en marge du défilé du 14 juin à Paris (28 fonctionnaires blessés).
Même jalonnée d’un faible nombre de commerces, la manifestation est considérée comme potentiellement «à risques». D’abord en raison de sa possible forte affluence: car les négociations liées à ce rendez-vous, fût-il régional, en ont fait une caisse de résonance. «Je crains, pour les policiers, qu’une foule importante et que les casseurs soient au rendez-vous, considère Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance (majoritaire chez les gardiens et gradés) qui a préconisé en vain, comme Bernard Cazeneuve d’ailleurs, un report de la manifestation. Le parcours est tellement petit que les manifestants vont être massés et faire du surplace au point de ressembler à une manifestation quasi statique…»
Si les experts estiment que la place de la Bastille, possible théâtre d’échauffourées, peut contenir jusqu’à 300.000 personnes, ils redoutent des débordements sur les rues adjacentes. Les accès seront donc «verrouillés» afin d’endiguer les vandales qui ne devraient pas manquer de sévir. Au total, plus de 2000 policiers seront déployés dans la capitale, sachant que des mesures (…) Lire la suite sur Figaro.fr
0 commentaires