Chômage : stop aux bidouillages !

1 Oct 2016 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

La nouvelle est venue doucher les espoirs du gouvernement. Le nombre de demandeurs d’emploi a bondi selon Pôle Emploi de 50 200 pour la catégorie A et la France métropolitaine. Et encore, cette mauvaise nouvelle apparaît en dépit de reclassement importants des demandeurs d’emploi dans des stages de formation et des contrats aidés. Notre machine à créer des emplois est donc en panne. Alors que le président de la République a lié son éventuelle candidature à l’inversion de la courbe du chômage, on ne peut pas continuer pour un nouveau mandat avec les bricolages qui ont perdurés jusqu’à présent. Et cela nécessite forcément d’aller voir ce qui marche à l’étranger.
 

Le nombre total de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de chercher un emploi (catégorie A) s’établit donc à 3 556 800. Ce nombre augmente sur trois mois de 1,0 % (soit +36 500 personnes) ; il progresse de 1,4 % sur un mois (+50 200 personnes) et recule de 0,3 % sur un an (–10 900 personnes). Donc la tendance à moyen terme n’est clairement pas à la décrue. Sur trois mois, ce nombre augmente de 2,2 % pour les moins de 25 ans (+2,3 % sur un mois et –3,5 % sur un an), de 0,7 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (+1,3 % sur un mois et –0,8 % sur un an) et de 1,1 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+1,2 % sur un mois et +2,8 % sur un an).

Le gouvernement a mis ces mauvais chiffres sur le compte de la conjoncture, parlant de « difficultés rencontrées dans certains secteurs d’activité particulièrement affectés par les attentats de juillet (tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de loisir, notamment) ». Néanmoins, en août, on enregistre une hausse notable des déclarations d’embauche particulièrement des CDD qui concernent surtout le commerce et les administrations publiques, et au total les déclarations augmentent de 1% sur un an sur l’ensemble du secteur privé. Cela rend peu crédible l’effet des attentats sur le tourisme et l’hôtellerie en termes d’emploi. En revanche l’échec de la loi travail et les oppositions syndicales comptent peut-être dans le découragement des employeurs. Autre argument, un peu secondaire néanmoins, mis en avant par le ministère du travail : un nombre de jours ouvrés plus élevés en ce mois d’août donnant plus de possibilités aux chômeurs d’actualiser leur situation.

Ces chiffres viennent bien sûr contredire le récit gouvernemental qui table sur une croissance à 1,5 % pour 2016 et espère ainsi que les prévisions de l’Unedic, soit 124 000 chômeurs de moins sur l’année, se réaliseront.

Suite et source : ifrap

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