Le gouvernement italien a-t-il un plan pour réquisitionner des maisons secondaires vacantes de citoyens et y mettre des migrants ? L’alarme a été lancée par le principal journal du centre droit italien, Il Giornale. Selon ce dernier, le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, aurait élaboré un plan pour procéder à des réquisitions, mais seulement après le référendum du 4 décembre 2016. A cette date en effet, les Italiens sont invités à approuver ou à rejeter les modifications apportées à la Constitution par le gouvernement Renzi.
Difficile, avant cette date, pour le gouvernement, de prendre des mesures particulièrement impopulaires.
Il Giornale explique : « La date butoir est le 4 décembre. Jusqu’à cette date du référendum , inutile de le préciser, rien ne bougera. Puis viendra le feu vert du ministère de l’Intérieur pour réquisitionner ; une mesure plutôt destinée à servir d’épouvantail pour les communes afin d’obliger l’Italie à accueillir les migrants plutôt qu’une mesure effectivement appliquée. […] Les choses vont changer à la suite du référendum constitutionnel, quel que soit son résultat. Les procédures concernant le SPAR (le service de protection des réfugiés et demandeurs d’asile, l’équivalent de l’OFPRA en France) ne sont actuellement pas bien appliquées par les autorités locales, et beaucoup trop de municipalités ont refusé d’accueillir les migrants (on parle de 5.500 municipalités sur 8.000 concernées).»
A propos des réquisitions, le sénateur Maurizio Gasparri, de Forza Italia, a demandé au gouvernement de clarifier les choses. Le ministère de l’Intérieur a officiellement commenté suite à cette requête : « Il n y a aucun plan, ni secret, ni officiel, sur ces réquisitions, ni avant, ni après le référendum ; ni un plan « Alfano », ni un plan « ministère de l’Intérieur ». Les articles qui ont évoqué cela l’ont fait sans avoir le moindre fondement ni la moindre preuve ».
Tout est résolu alors ? Pas vraiment. Actuellement, la saisie des biens par l’État est juridiquement possible par une loi de 1865. On peut ajouter qu’il y a au moins trois affaires où des établissements privés ont effectivement été saisis par les préfets afin d’accueillir des immigrés, avant que le gouvernement ne change ses plans en raison de trois manifestations d’opposition populaire : l’hôtel Cristallo Castel d’Azzano (Verone), Love-nature auberge, Gorino, dans la municipalité de Goro (Ferrara), Hôtel Lory Ficarolo (Rovigo). Ainsi, des propriétaires italiens ont déjà été expropriés par l’Etat pour être mis à disposition d’étrangers.
Le ministre Alfano n’a pas ailleurs par réfuté la volonté du gouvernement de procéder à l’expropriation ; il a souligné que ce serait des mesures qui pouvaient être prises de façon exceptionnelles. Le journal La Stampa rapporte les paroles suivantes : « les réquisitions peuvent être un dernier recours. Mais uniquement un dernier recours ».
Reste à savoir désormais quand est-ce que sera employé ce « dernier recours », dans un pays qui dépense déjà environ 100 millions d’euros par mois pour l’accueil des migrants, et qui, en 2016, atteindra le record absolu de 200.000 migrants ayant accosté illégalement…
Source : http://www.breizh-info.com
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