Le Ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a rendu compte le 1er février du bilan statistique pour l’année 2016 des actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens, devant les représentants des cultes et des associations de « l’antiracisme » officiel, à savoir la Licra et Sos Racisme.
Les actes recensés comme antisémites et antimusulmans ayant considérablement diminué entre 2015 et 2016 (-59%), le ministre a d’abord procédé à l’habituel exercice d’autopromotion consistant à s’attribuer les mérites de cette baisse qui serait consécutive à la seule action du gouvernement, à ce « grand plan d’action à 100 millions d’euros » contre le racisme lancé en avril 2015 et au rôle de l’inénarrable Gilles Clavreul, préfet en charge de la DILCRAH (Délégation interministérielle contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, sic), dont l’AGRIF a déjà exposé la sérieuse incompétence. Loin de prouver la moindre efficacité, l’inventaire des nouvelles mesures répressives que déroule le ministre Le Roux démontre seulement l’aggravation de la répression de la police de la pensée, organisée sur les principes idéologiques pervers du nihilisme dit antiraciste qui interdit toujours plus la liberté de pensée, de parole et de critique et protège toujours plus les catégories intouchables, ces « minorités » (immigrés, musulmans, LGBT, etc.) que le néo-gauchisme sous toutes ses formes a érigé en force de subversion chargé de faire table-rase du passé européen honni.
Or, les adhérents de l’AGRIF le savent plus que quiconque, les chrétiens n’ont pas le « privilège » de faire partie de ces minorités. Bruno Le Roux n’a pu faire autrement que de reconnaître l’ampleur écrasante des actes antichrétiens en France, en l’occurrence ceux dirigés contre les lieux de cultes : « Il y a donc une vigilance toute particulière à avoir sur les sites chrétiens, lesquels représentent 90% du total de 2016 (soit 949 atteintes). Surtout que si l’on prend un peu de recul dans le temps, l’on observe qu’entre 2008 et 2016, ces actes antichrétiens ont augmenté de + 245% ». 245% de hausse en huit ans, et l’on a jamais vu les ministres de l’Intérieur successifs faire le déplacement et clamer leur « indignation » sur les lieux des profanations les plus horribles, qu’elles relevassent du satanisme, de l’anarchisme ou d’actes « purement gratuits ». Quantité négligeable, faits divers « sans réelle connatation antichrétienne » comme l’on peut souvent lire dans les médias…
Et plus encore, effroyable hypocrisie du gouvernement qui encourage, par ses lois, ses institutions, sa magistrature, les plus ignobles souillures antichrétiennes. Du génocide en cours des communautés chrétiennes d’Orient aux déjections de l’art contemporain dont la Cour d’appel de Metz vient, dans l’affaire de « l’Infamille », de décréter l’immunité, les chrétiens sont négligeables aux yeux des élites politico-médiatiques, quand ils ne sont pas, d’après eux, les regrettables survivances d’un passé réactionnaire à effacer. C’est contre ce scandale d’iniquité que l’AGRIF n’a jamais cessé et ne cessera jamais de s’élever.
Et l’AGRIF a fort à faire sur tous les fronts : l’on apprend, dans un article de La Croix consacré à l’analyse de cette déclaration (Comment les actes antireligieux sont recensés, 01/02/17), que, les atteintes aux lieux de cultes chrétiens mises à part, les actes antichrétiens ne sont pas comptabilisés comme les actes antisémites et antimusulmans (injures, menaces, coups, tracts, gestes, etc., constatés par les forces de l’ordre via une plainte ou une main courante). Et pourquoi cela ? « Dans ce comptage où les communautés collaborent étroitement avec la Place Beauvau, les responsables chrétiens n’ont jamais, à ce jour, introduit une telle demande auprès de l’État. » On en déduit donc que les responsables chrétiens, par aveuglement ou lâcheté, participent directement à l’occultation, à la négation des actes antichrétiens en France quand leurs homologues juifs ou musulmans n’hésitent pas à exercer une pression maximale sur le ministère, aux fins, supposera-t-on, de « défense de leur communauté ». On les comprend d’ailleurs. L’immense majorité des chrétiens déplore cette tiédeur de ses défenseurs naturels.
L’AGRIF affirme à nouveau sa détermination à être ce môle de résistance unique en son genre, contre les silences coupables, les lâchetés et les reniements, contre le nihilisme anti-chrétien et anti-humain.
Pierre Henri
Pôle communication
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