Le garde du corps et la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, visés par l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs des assistants du FN au Parlement européen, ont été placés en garde à vue, ce mercredi 22 février.
Après François Fillon, Marine Le Pen est à son tour gênée par une affaire d’assistants parlementaires en pleine campagne présidentielle : son garde du corps et sa cheffe de cabinet étaient entendus par la police sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen. Selon nos informations, ils ont été placés en garde à vue, ce mercredi 22 février.
La cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, a été mise en examen du chef de recel d’abus de confiance dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. La garde à vue du garde du corps de la candidate Front national à l’élection présidentielle, Thierry Légier, a en revanche été levée sans qu’il soit présenté aux magistrats instructeurs en l’état, a précisé cette source.
Marine Le Pen dénonce une « cabale politique » La candidate du Front national pour l’élection présidentielle a aussitôt dénoncé une « cabale politique ». « Les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques. Ils le savent pertinemment », a-t-elle déclaré en marge d’un déplacement en Seine-et-Marne, dans une allusion directe à l’affaire qui vise le candidat de la droite sur des soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon et de ses enfants quand il était député et sénateur.
Invitée du Journal Télévisé de TF1 ce mercredi 22 février, la présidente du Front national s’est une nouvelle fois montrée très offensive. « Je conteste formellement les faits qui nous sont reprochés (…) La justice n’est pas un pouvoir, c’est une autorité, elle ne doit pas venir perturber, pour une enquête qui pourrait se dérouler plus tard, qui aurait pu se dérouler avant, la campagne présidentielle, car c’est un moment démocratique important, fondamental dans notre pays », a encore dit la dirigeante d’extrême droite.
En parallèle, le Parlement européen réclame à Marine Le Pen, élue dans ses rangs, un total de 339.946 euros de salaires qu’il considère indûment versés à Thierry Légier, en 2011, et à Catherine Griset, de 2010 à 2016, car ils n’auraient pas occupé les fonctions d’assistants pour lesquelles ils ont été payés sur des fonds publics européens. En l’absence de remboursement de la part de la candidate de l’extrême droite à la présidentielle, l’assemblée européenne devait commencer mi-février à recouvrer ces sommes en amputant de moitié l’indemnité de Marine Le Pen. Le Parlement européen avait saisi la justice française en mars 2015 après les élections européennes de 2014 remportées par le FN en France.
À cette époque, les soupçons portaient sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d’élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l’organigramme du parti en France. Des faits qui s’ajoutent à ceux concernant Thierry Légier et Catherine Griset. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015, avant de confier le dossier aux juges d’instruction. L’information judiciaire porte sur des délits présumés d’abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé.
source : rtl .fr
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