Plus de 350 surveillants pénitentiaires ont bloqué durant quelques heures lundi soir la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) pour protester contre la récente agression de six gardiens dans la plus grande prison d’Europe, minée par la surpopulation carcérale et le manque de personnels.
Munis de pancartes « Au feu, la pénit’ brûle », « Surpopulation, sous-effectifs, danger » et certaines invitant les candidats à la présidentielle à leur rendre visite, les manifestants ont dressé des barricades à partir de 19H30 sur l’unique avenue qui mène à la prison. Les gendarmes mobiles sont intervenus peu après 22H00 et ont repoussé les manifestants, à l’aide de gaz lacrymogènes puis de leurs boucliers, qui avaient mis feu aux barricades, faites de palettes de bois et de pneus.
L’intervention s’est déroulée sans heurts notables, les manifestants se contentant d’entonner La Marseillaise et le slogan « L’Etat contre l’Etat » face aux avancées des gendarmes mobiles. L’accès à la prison a été dégagé peu après 23H00. Un rendez-vous entre l’intersyndicale (Ufap-Unsa Justice, CGT Pénitentiaire, FO Pénitentiaire) de Fleury et la direction de l’administration pénitentiaire est prévu mardi à 14H00, ont précisé les syndicats, qui tiendront également dans la matinée une « marche des oubliés de la République » dans la ville de Fleury-Mérogis.
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