Alors que les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne se détériorent de jour en jour, empoisonnés par les négociations sur le Brexit, l’initiative ressemble à une petite provocation. Lors d’un discours tenu vendredi devant l’Institut universitaire européen de Florence, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a délaissé l’anglais pour le Français.
Jean-Claude Juncker, qui s’exprime généralement en anglais lors des conférences internationales, a qualifié la décision britannique de quitter l’UE de « tragédie ». Passant au français au cours de sa conférence, l’ancien Premier ministre luxembourgeois a expliqué son choix en indiquant que l’anglais était « lentement, mais sûrement, en perte de vitesse en Europe », provoquant applaudissement et rires dans l’assistance, formés de responsables européens, de dirigeants locaux et d’étudiants italiens.
Il a reconnu les « faiblesses » de l’Union européenne Dans son discours, l’ancien Premier ministre luxembourgeois a aussi prédit de dures négociations à venir après sa rencontre à Londres la semaine dernière avec le Premier ministre britannique, Theresa May. Celle-ci avait accusé mercredi « des responsables européens » de vouloir s’immiscer dans les élections législatives britanniques prévues le 8 juin.
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Il n’a fait aucun commentaire direct sur ces déclarations, adoptant même un ton conciliant lorsqu’il a évoqué les « faiblesses » de l’Union européenne. Celles-ci, a-t-il dit, peuvent « partiellement expliquer le résultat du référendum en Grande-Bretagne ».
« L’UE, sur beaucoup d’aspects a fait trop, notamment la Commission », a-t-il reconnu, évoquant « trop de réglementation, trop d’interférences dans la vie de nos concitoyens »
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