Raz-de-marée pour la bande à Macron. Et gamelle pour tous les autres !
Mais tous les commentateurs gémissent sur le taux record d’abstention à un premier tour de législatives : 50 %. C’est vrai qu’un mois après la présidentielle, qui avait vu 78 % d’électeurs se déplacer au premier tour, ne pas atteindre les 50 % un mois plus tard, cela fait désordre.
Surtout qu’en 2012, il y avait tout de même eu 57 % de votants à ces législatives, ce qui fait une sévère chute.
Mais pour les fins observateurs de la vie politique, il y a en général, dans notre pays, une élection reine, celle pour la présidence de la République (que Mélenchon voulait supprimer). En général, elle tourne à 80 % de votants (78 % la dernière fois). Puis les municipales (que les élites bruxelloises veulent supprimer, préférant les mégapoles), cela tourne aux alentours de 65 % (63 % en 2014). Les régionales tournent, elles, à environ 50 % (49 % au premier tour, en 2015, et 59 % au deuxième, résultat de la manipulation anti-FN pour priver le parti de Marine de trois régions qui lui semblaient acquises). Et pour les élections européennes, cela tourne aux alentours de 40 % de votants.
Les heureux gagnants s’en foutent, qu’ils soient élus avec 40 % de votants ou 70 %, les avantages sont les mêmes. Et le système et ses partis n’ont qu’un seul objectif : donner à manger, et fort bien nourrir, leurs mandants. D’où la multiplication de strates, qui font que la France est le pays du monde qui compte le plus de professionnels de la politique, qui, pour rester au pouvoir, doivent arroser un maximum d’associations et d’obligés.
[La France croule sous le poids de ses 600 000 élus [Replay]]url:https://www.contrepoints.org/2016/08/22/41517-la-france-croule-sous-le-poids-de-ses-600-000-elus
D’autre part, quand nos compatriotes votent « mal », comme en 2005, les crapules de l’UMPS se mettent d’accord pour ne pas tenir de leur vote. D’où une incitation supplémentaire à rester chez eux.
Certes, « tous pourris » peut paraître un mot d’ordre démagogique, et parfois injuste. Bien évidemment que des députés intègres et sincères siègent dans l’Hémicycle. Des personnes comme Marion Maréchal Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Gilbert Collard, Jacques Myard, Jacques Bompard et sans doute quelques autres l’ont montré, durant ces cinq années. Mais soit ils ne faisaient pas partie du système UMPS, soit ils en étaient marginalisés.
Sinon, au-delà des scandales Cahuzac, Thevenoud, Fillon, Ferrand, Le Roux et autres, nombre de Français ont compris que la soupe était bonne, et que nos élus bénéficiaient d’avantages exorbitants par rapport à un peuple qui souffre, et à qui on demande de se serrer encore davantage la ceinture, quand les notes de frais et le grand train de vie des élus sont payés par le contribuable. Sans parler de ce qu’on ignore, comme les comptes « offshore ».
Macron et ses conseillers ont compris cela, et ont décidé de jouer les « hors système » pour mieux sauver le système. Comment ne pas penser à cette réplique d’Alain Delon, dans « Le Guépard » : « Il faut que tout change, pour que tout reste comme avant« . Et cela a marché au-delà des espérances les plus optimistes. Bien joué, les mondialistes, les banquiers, les patrons de presse, les juges, et l’ensemble de l’appareil d’Etat…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19177097&cfilm=1766.html
Si encore ces 400-450 députés, et l’opposition, servaient à quelque chose… Mais mis à part légiférer sur le mariage homo, nous pourrir la vie avec des radars de plus en plus répressifs, vouloir nous piquer nos quelques fusils, augmenter nos impôts et les charges de ceux qui travaillent, nous imposer l’immigration et se coucher devant l’islam, et multiplier les lois contre « l’incitation à la haine », nous imposer le multiculturalisme, nous interdire de faire du feu pour brûler les mauvaises herbes, multiplier des emplois inutiles qui servent trop souvent à emmerder ceux qui bossent, à quoi servent-ils vraiment, ces députés ? Ont-ils encore la moindre autonomie par rapport à Bruxelles, où se votent 80 % des lois mises en application en France ?
Autrement dit, on nous demande d’élire des notables socialistes, LR ou En Marche à présent, pour leur assurer un petit pouvoir avec tous ses avantages, petit pouvoir local, fric et maîtresses (n’est-ce pas Dupré ?). On nous demande donc de voter pour des mondialistes qui ferment leur gueule quand la commissaire européenne Viviane Reding vient leur dire, en pleine Assemblée nationale, qu’il n’y a plus de politique intérieure nationale. Donc, qu’ils ne servent plus à rien !
our autant, les abstentionnistes ont-ils raison ? En restant chez eux, ils laissent les pourris aux manettes, et se privent de toute alternative patriote, identitaire et souverainiste. Mais la crise interne, qui menace le FN, et dont le détonateur fut le débat plus que raté de Marine, ne favorisait certainement pas cette alternative. Malgré tout, faut-il rappeler qu’au début de la campagne présidentielle, certains se prenaient à rêver à 80 députés FN…
Et donc, à cause aussi des abstentionnistes, Macron est parti pour atteindre le nombre de 400 à 450 députés, qui se comporteront en godillots du président, exactement comme les socialistes ou les prétendus Républicains.
Que par ailleurs le PS continue à se ramasser, que LR prenne une bonne gamelle, que le FN et les Insoumis chutent spectaculairement, et que Macron se prépare à rafler la mise au deuxième tour n’est que la conséquence des dynamiques présidentielles.
Si par ailleurs Marine Le Pen, Emmanuelle Duverger-Ménard et quelques autres patriotes se retrouvent députés, nous en serons ravis, mais cela ne changera guère le sort de la France.
Nombre de patriotes, au-delà des réflexions sur l’avenir de Marine ou du FN, ont compris depuis un moment que les choses sérieuses ne passeraient plus par les urnes.
Le tout est de s’y préparer…
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