Les trafiquants ont fait sauter une partie de l’obstacle en employant les grands moyens.
Lundi après-midi, à leur arrivée dans la cité Charles-Schmidt, les policiers n’ont retrouvé que la disqueuse qui avait servi à scier une partie du mur antidrogue. Les auteurs avaient disparu.
Le bailleur, Seine-Saint-Denis Habitat, avait installé une structure en bois en haut de ce promontoire, dans le but d’empêcher les guetteurs d’y grimper.
Ce muret d’environ 3 m de haut servait de tour de contrôle aux dealeurs. Ils y avaient installé des chaises et guettaient l’arrivée de la police. Quelquefois, ils pavoisaient des drapeaux algérien ou marocain pour «marquer leur territoire». Le bailleur avait décidé de les priver de ce site stratégique pour leur juteux business. Le point de deal de la cité est considéré par les policiers comme l’un des trois plus rémunérateurs de Saint-Ouen avec un chiffre d’affaires avoisinant 10 000 euros par jour. Il fait partie de l’une des nombreuses zones de sécurité prioritaire (ZSP) qui couvrent la ville.
Les trafiquants ont donc entrepris faire sauter l’obstacle en employant les grands moyens. Peu de temps après le passage des forces de l’ordre, les guetteurs avaient repris leurs occupations. Contrôles répétés et interpellations ne suffisent pas à faire tomber ce haut lieu du trafic de drogue en lisière de Paris.
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