Il est toujours amusant de voir ceux qui se présentent comme des parangons de virilité et de courage politique se dérober lorsque les projecteurs sont braqués sur eux. Papacito, figure autoproclamée de la droite alternative, vient de donner une leçon magistrale… d’hypocrisie.

D’un côté, il passe son temps à dénoncer les « censeurs », les « progressistes » et les « lâches » qui empêchent les vrais débats. De l’autre, il n’a pas hésité à mettre la pression sur certains médias, notamment Valeurs Actuelles et Livre Noir (maintenant Frontières), pour éviter que Daniel Conversano y soit invité. Loin du grand défenseur de la liberté d’expression qu’il prétend être, il agit en coulisses pour museler ceux qui pourraient le gêner. Il est toujours plus facile de jouer les gros bras sur YouTube que de défendre réellement la pluralité des opinions.

Que fait-il concrètement pour la défense des Français, des femmes ou même de ses propres idées ? Rien, si ce n’est alimenter le spectacle avec des vidéos qui tournent en boucle sur les mêmes gimmicks. Il se rêve en combattant du réel mais se contente d’être un amuseur public qui n’ose pas affronter les vrais enjeux autrement que par des sketchs.

Papacito adore donner des leçons aux femmes sur leur comportement. Pourtant, si l’on se penche sur ses ex-compagnes, notamment celles issues de l’immigration africaine, son curriculum sentimental ne semble pas spécialement en phase avec son discours actuel. Il serait peut-être temps de sortir de la posture moralisatrice et de balayer devant sa porte avant de faire la leçon aux autres.

Alice Cordier, dont les diatribes féministes flirtent souvent avec une forme d’hystérie militante, a un comportement tout aussi excessif et celui-ci lui a même déjà valu une claque de la part de Baptiste Marchais, preuve que son attitude finit par exaspérer même ceux qui partagent certaines de ses idées.

Papacito se prétend maître du jeu mais son hypocrisie éclate au grand jour. Derrière la façade du guerrier moderne, il s’enlise dans ses propres contradictions. Il fustige un système corrompu, dénonce une société qu’il juge affaiblie, mais à force de brasser du vent, il devient la caricature même de ce qu’il prétend combattre.

Son discours percutant masque une réalité plus dérangeante : une rhétorique de confrontation qui tourne à vide, plus soucieuse de spectacle que de stratégie. Radical en apparence, il oscille pourtant entre posture et mise en scène, laissant planer un énorme doute sur la sincérité de son engagement.

Plutôt que de nourrir des querelles stériles, ne serait-il pas temps de s’attaquer aux vrais problèmes ?

Alexandre Hinger – Membre du Bureau politique du Parti de la France