Les collectivités locales en France représentent une véritable inflation structurelle. Leur multiplication constante – régions, départements, intercommunalités, communes, syndicats de communes et autres structures para-administratives – contribue à une gabegie financière que rien ne semble pouvoir enrayer. Cette profusion se traduit par des coûts exorbitants pour les contribuables qui voient leurs impôts locaux s’envoler sans percevoir de réelles améliorations.
Plutôt que de chercher à optimiser leurs dépenses, ces collectivités démontrent une incapacité chronique à « se serrer la ceinture ». Les budgets s’alourdissent année après année, les dépenses de fonctionnement explosent, notamment en raison de frais fixes difficilement compressibles : salaires des agents, bâtiments administratifs, charges diverses… Il n’est pas rare de voir des projets farfelus financés sans discernement, avec une absence criante de contrôle rigoureux sur les dépenses.
Une inflation de fonctionnaires, un recrutement clientéliste et un absentéisme record
L’autre problème majeur est l’envolée du nombre de fonctionnaires locaux. Les collectivités sont devenues de véritables machines à embaucher, souvent sans nécessité réelle. Derrière cette frénésie de recrutement se cache un clientélisme électoral à peine déguisé. Trop souvent, les recrutements servent à récompenser des soutiens politiques locaux, plutôt qu’à répondre à des besoins concrets en matière de services publics.
De plus, le taux d’absentéisme dans la fonction publique territoriale atteint des niveaux alarmants. En moyenne, il dépasse largement celui du secteur privé et même celui de la fonction public d’État, ce qui entraîne des coûts supplémentaires pour assurer les remplacements et un service continu. Paradoxalement, malgré cette armée de fonctionnaires, l’efficacité laisse à désirer. Les citoyens se plaignent régulièrement des délais à rallonge pour traiter les demandes administratives les plus simples et de l’opacité des procédures.
Un enchevêtrement de compétences paralysant
L’organisation territoriale française est un véritable millefeuille administratif qui freine toute initiative et fait exploser les coûts. Les compétences sont réparties de manière confuse entre les différents niveaux de collectivités, ce qui génère un enchevêtrement inextricable. Une route, une école ou encore un projet d’urbanisme peuvent impliquer jusqu’à trois ou quatre niveaux d’administration, chacun y allant de sa réglementation et de ses délais.
Cette complexité entraîne des projets interminables et hors de prix. Les lourdeurs bureaucratiques, les doublons de compétences, les conflits de juridiction entre collectivités sont autant de freins à la réalisation rapide et efficace des infrastructures dont le pays a besoin. Ce système inefficace grève non seulement les finances publiques mais aussi la croissance économique locale.
Il faut réformer en profondeur
La situation actuelle est insoutenable. Il est urgent de réduire drastiquement le nombre de collectivités locales, de simplifier l’organisation territoriale et de mettre fin à ce millefeuille administratif coûteux et paralysant. Une telle réforme permettrait non seulement de réaliser des économies considérables, mais aussi de rendre l’action publique plus efficace.
Il faut en finir avec la bureaucratie incapacitante et instaurer un système où chaque échelon a des compétences claires et des moyens proportionnés. Sans cela, les contribuables continueront à payer le prix fort pour une organisation inefficace et dispendieuse.
Thomas Joly – Président du Parti de la France
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