Embouteillages, propreté, logement : Anne Hidalgo rattrapée par son bilan

9 Fév 2018 | Revue-de-Presse | 0 commentaires

Embouteillages incessants, pollution stable en dépit de la chasse aux automobilistes, finances exsangues, politique du logement sectaire et polémiques à répétition, propreté des rues en berne – illustrée par la recrudescence des rats… Jamais les choix politiques et la méthode autoritaire de la «reine maire» de Paris n’avaient été aussi contestés, à droite comme à gauche. C’est à croire qu’elle a perdu la main.

Lors du dernier Conseil de Paris, Anne  Hidalgo  a beaucoup parlé de propreté. Un long discours, promettant de nouvelles consultations citoyennes, après celles qui ont déjà eu lieu. Mais les observateurs ont senti la tension dans l’air. Une tension qui n’est plus circonscrite à ce seul dossier. Même ses proches le reconnaissent. «Anne a enfin compris qu’elle n’avait plus la main», nous dit l’un d’eux. «On est dans une phase difficile, il va falloir rester groupés», ajoute un autre. «2017 a été notre annus horribilis, 2018 sera beaucoup mieux», espère celui-ci. «Ça commence à se fissurer», conclut celui-là. Constats lucides, car il faudrait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose cloche. Rompue aux polémiques sur la circulation, abonnée aux attaques violentes contre sa personne – qui provoque parfois unedétestation irrationnelle -, Anne Hidalgo a toujours mis celles-ci sur le compte du machisme, ou des combats d’arrière-garde d’une droite ringardisée. Elle fait pourtant face depuis six mois aux revers qui s’accumulent. Une pluie acide de mauvaises nouvelles sur fond de ciel gris détrempé et de crue de la Seine. 

Le symbole des déboires municipaux commence par les rats, qui se sont multipliés dans Paris depuis la crue de 2016. Jusque-là, Marseille était leur port d’attache, abritant neuf millions de rongeurs pour un peu moins d’un million d’habitants. On savait les services de propreté de la Cité phocéenne très inefficaces, car gangrenés par un syndicalisme d’un autre âge multipliant débrayages et services minimums, et on y voyait un phénomène très local. Or, les rats sont «entrés» dans Paris. Ils sont passés du sous-sol au macadam. Un phénomène très visible et donc très gênant, que la Mairie ne nie pas. Réseaux sociaux aidant, Twitter ou Facebook, on les découvre dans des petits films postés par les badauds. Ils ont la force d’un symbole.

Ce symbole s’ajoute à l’exaspération constante des Parisiens automobilistes ou usagers des transports en communs depuis trois ans. Dans une interview au JDD, la maire de Paris a affirmé qu’il y avait 10% de trafic en moins depuis septembre 2016. Mais elle ne cite pas l’étude qui l’établit. Elle passe outre l’augmentation du temps de parcours dans plusieurs axes de la capitale. Au total, ce sont des centaines d’heures par an passées au volant par chaque automobiliste, qui ont aussi un coût économique. Enfin, la baisse de la pollution, son sujet fétiche, laisse pour le moment à désirer. Selon l’organisme Airparif «la diminution de 48 % de ses rejets en dioxyde d’azote est essentiellement imputable à la modernisation du parc roulant», et non à la fermeture des quais rive droite. Enfin, la pollution reste très forte dans l’est de Paris, celui qui vote pour elle.

Ainsi tout paraît sale, embouteillé, et mal géré. On ne voit plus la capitale verte, digitale et inclusive que promettait celle …
suite: Le Figaro.fr

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