Lors des élections législatives du mercredi 22 novembre, au scrutin proportionnel sur une liste nationale, le parti patriotique néerlandais PVV [Parti Pour la Liberté], mené par Geert Wilders, est devenu le premier parti des Pays-Bas avec 23,4 % des voix. Il n’en a pas fallu davantage aux médias aux ordres pour hurler au péril d’extrême droite, fasciste, raciste, islamophobe, aux portes du pouvoir, etc… Si au moins tout cela était, un minimum, vrai !
La réalité est qu’un parti patriotique en tête d’un scrutin, en nette progression certes, au milieu de l’hystérie hostile du reste de la classe politique, aura bien du mal à former un gouvernement de coalition. Sa performance relative risque même d’aider tous les autres à s’unir, au nom d’un péril imaginaire pour la démocratie. Le PVV ne dispose que de 37 sièges. Or, il en faudrait 76, seuil de majorité des 150 sièges de la chambre, pour former un gouvernement. Si les 3 petits partis patriotiques voulaient bien s’allier avec lui, ce qui n’est d’ailleurs pas si évident -le parti agrarien pourrait refuser en particulier, avec ses 7 sièges-, il ne disposerait que de 13 sièges supplémentaires, soit 50 sièges. En face, les libéraux, les socialistes, les écologistes, pourraient donc reconstituer une majorité alternative ; pour le pire, ils ne sont pas si éloignés les uns des autres, et nettement plus proches entre eux, européistes, mondialistes, que du PVV. Les 2/3 des Néerlandais ont toujours très mal voté, il faut bien le constater.
Ce que propose le PVV va dans le bon sens. Cesser immédiatement toute immigration, légale ou non, aux Pays-Bas, et renvoyer les nombreux délinquants étrangers. Mais ceci resterait par hypothèse, insuffisant pour sauver les Pays-Bas. Comme le rappelle aussi la déception immense du gouvernement Meloni en Italie, il y a parfois très loin entre la fermeté radicale sur l’invasion migratoire promise durant les élections, et l’application pratique sur les mois suivants, nulle. Ce qui sauverait les Nations européennes de la destruction à court terme serait l’inversion massive des flux migratoires, et pas un simple arrêt et une politique sécuritaire ferme. Sur le long terme, il faudrait favoriser les familles autochtones authentiques, stables, seul cadre crédible pour une relance de la natalité. Or, le PVV est un champion de la culture LGBTQI+, ce qui ne va dans le bon sens sur ce plan. Le PVV est encore plus progressiste avancé que le RN décadent de Marine Le Pen, dont il est un modèle historique, pour le pire. Pour sauver vraiment les Pays-Bas, il faudrait plutôt un correspondant du Parti de la France, qui n’existe pas hélas, du moins à un niveau électoral significatif.
Scipion de Salm – Membre du Bureau politique du Parti de la France
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