Par Jean-François Touzé, Délégué général
Embruiné de cavillations et de prudence casuistique destinées à éviter la « stigmatisation », le discours sur les « séparatismes » (l’emploi du pluriel n’est évidemment pas anodin) prononcé ce vendredi à la mairie des Mureaux par Emmanuel Macron s’inscrit dans la longue liste des déclarations de principe non suivies d’effets, commises en pure perte depuis trois décennies au nom de la République, une, indivisible et laïque.
Se féliciter comme l’a fait le Président de la République de succès fantomatiques en matière de lutte contre l’islamisme est une insulte à ceux qui sont morts, ont été blessés ou violentés ces dernières années par la sauvagerie venue d’ailleurs.
Prétendre s’attaquer aux effets que l’on dit déplorer mais dont on chérit les causes, selon la formule célèbre de Bossuet, relève du pire mensonge carthaginois. Tant que la source même de la corrosion islamiste de la France ne sera pas traitée, les mesures supposées en réduire la malignité qu’envisage de prendre l’exécutif resteront, en effet, au niveau de l’emplâtre.
Feindre de vouloir prendre à bras le corps la résolution du problème tout en laissant les tribunaux relâcher chaque année entre soixante et cent djihadistes et en continuant de confier malgré la promesse d’un dispositif d’évitement des extrémistes, le contrôle des organisations cultuelles aux Frères musulmans est une escroquerie en même temps qu’un crime.
Rêver à l’organisation d’un Islam de France « Islam des Lumières » est une faute majeure contre l’identité et la cohésion nationale française.
Affirmer sa « détermination » face à ce que d’autres nomment pudiquement « communautarisme » en laissant se développer dans des centaines de cités arrachées à la France les « daïras » des caïds de la drogue et des imams salafistes est une arnaque honteuse.
Décider de mesures aussi dérisoires qu’inapplicables — encadrement des écoles coraniques, contrôle des associations, renforcement de la laïcité et des normes « républicaines » à l’école, « neutralité » des agents des services publics, interdiction des certificats de virginité, création surréaliste d’un Institut scientifique d’Islamologie, — dans des zones interdites à la police et dans une France soumise à la pression de la bien-pensance comme au laxisme des tribunaux est une plaisanterie.
Non, l’islamisme n’est pas un séparatisme. Il est un impérialisme politique et religieux venu de la nuit des temps. L’immigration en est la vague porteuse. C’est à elle qu’il convient de s’attaquer non seulement pour l’endiguer mais pour procéder à son inversion totale, absolue, définitive.
Tout le reste n’est que paroles éparses que le vent d’automne a déjà commencé de balayer.
Jean-François Touzé.
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