par Jean-François Touzé, Délégué général.
Ni Churchill ni Père la victoire, Emmanuel Macron ne fut, ce lundi soir, que la stricte et pâle copie de lui même, enfant buté et perdu dans sa mégalomanie discrète et brumeuse, ses contre-vérités et ses illusions, revêtu d’une panoplie dont il est le seul à penser qu’elle soit à même de le transfigurer en Président.
Macron est cette ombre qu’évoquait le poète de l’Enéide burlesque. « Et je vis l’ombre d’un Président/ Qui tenant l’ombre d’un pouvoir/ Malmenait l’ombre d’une France » aurait-il pu écrire de celui que les Français ont, par inadvertance, installé il y a trois ans, à l’Élysée.
La démocratie lui a, hélas, donné, par là même, les outils réels et opérationnels de l’accomplissement de ses rêves infantiles. Et, comme tous les enfants-rois, il usera et abusera des jouets mis à sa disposition. Jusqu’à ce qu’il les casse.
Fondées sur un déni de réalité autant que sur une volonté d’occulter les mensonges et les impuissances d’un Etat écroulé, démuni et imprévoyant, les décisions annoncées témoignent d’une absence dramatique de stratégie nationale sanitaire, économique et sociale face à l’épidémie.
Macron a prononcé à plusieurs reprises l’expression « en toute humilité ». Les Français n’attendent pas de leurs dirigeants qu’ils soient humbles mais qu’ils soient forts, prévoyants, courageux, visionnaires et efficaces.
Nous en sommes loin. Cette intervention ne fut que pitoyable.
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