CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans
Au moment où la dette de la France atteindra 98,7 % du PIB cette année, soit 2 290 milliards d’euros auquel il convient d’ajouter le financement des « engagements hors bilan » (sommes que l’État s’engage à dépenser si certains événements se produisent – intérieurs ou extérieurs – et qui n’apparaissent pas dans les comptes), engagements qui s’élevaient pour 2017 à plus de 4 200 milliards, soit une dette totale frisant les 6 500 milliards d’euros ; au moment où le déficit de l’État est de 80 milliards, tandis que les dépenses publiques sont annoncées en hausse de 0,6 % (25 milliards) ; au moment enfin où 13,5 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, où tant de nos compatriotes peinent à boucler les fins de mois et hurlent leur légitime colère dans la rue, le projet de budget 2019 laisse apparaître deux augmentations considérables de dépenses qui n’iront ni à la France ni aux Français.
- La contribution totale de la France au budget de l’Union européenne est estimée à 23,2 milliards d’euros. Le prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne (PSRUE) pour 2019 sera donc supérieur de 5,1 milliards d’euros au montant exécuté en 2017, soit une progression de 31,3 %, et de 1,6 milliard d’euros par rapport au montant inscrit en loi de finances.
- Le budget 2019 consacré à l’immigration est en hausse lui aussi avec un total de 4,5 milliards d’euros. Encore ne s’agit-il là que des dépenses « directes » que l’État s’apprête à engager et n’englobe pas le coût réel de l’immigration non comptabilisé comme tel dans le budget (logements sociaux, éducation nationale, allocations familiales, dégradations, insécurité, politique pénale etc.), coût estimé à plusieurs dizaines de milliards par an. L’Assemblée nationale a, par ailleurs, par adoption d’un amendement gouvernemental dans le cadre du budget de la sécurité sociale, voté une extension de la prise en charge des frais de santé des immigrés maghrébins ayant travaillé en France avant de rentrer dans leur pays d’origine afin de pouvoir «
étendre la prise en charge des frais de santé des pensionnés résidant à l’étranger et ayant travaillé plus de quinze ans en France lorsqu’ils sont soignés lors de leur séjour temporaire en France ». «Dans ce cas, la France prendra en charge unilatéralement les soins de santé de ces personnes. Cet amendement permet également de rétablir la prise en charge des enfants mineurs de ces pensionnés ».
La France de Macron plus encore que celle de ses prédécesseurs est généreuse avec l’argent de ses enfants. Mais pas pour son peuple, bien sûr. Pour les autres !
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