CLIENTELISME : HALTE A LA RESERVE PARLEMENTAIRE ! HALTE AUX GASPILLAGES DES DENIERS PUBLICS !
« Mon » député l’a confirmé, notre commune bénéficiera d’une affectation de 10 000 Euros au titre de la « Réserve parlementaire ». Et pour bien montrer que sa décision est « dans les tuyaux », l’honorable représentant du peuple nous indique que cette autorisation de programme pour la réfection de voirie sera notifiée à la Préfecture du département. Comme pour appuyer son courrier et bien montrer que son choix est irréversible, il joint à sa lettre une circulaire« passe-partout » signée de la main même de Bernard Cazeneuve où l’on peut lire que « conformément à votre souhait, l’Etat accordera à cette commune (la mienne….) , une subvention pour travaux d’intérêt local de 10 000 Euros sur le programme 122 action 01 du budget du Ministère de l’Intérieur ».
Fermez le ban, alléluia, que les cloches sonnent, l’asphalte va couler pour refaire nos chaussées ! Il y a quelque chose d’indécent à quémander auprès du député de la circonscription une aide financière, mais il ne faut pas oublier que dans le même temps, l’Etat réduit ses dotations globales aux communes. Il faut donc survivre, mais cette mendicité a un prix : le clientélisme.
RENVOI D’ASCENSEUR
Rien n’est gratuit sous le soleil. Ou si peu. Les parlementaires disposent d’une manne qui coûte au contribuable 136 millions d’Euros. Cette tirelire confidentielle permet aux députés et sénateurs d’arroser qui, une collectivité locale, qui une association ou, tout simplement, sa propre ville dont on est Député-Maire. Rien de moins inélégant pour assurer sa réélection, mais geste ô combien efficace, un véritable retour sur investissement ! Mais le pire réside bien dans l’arrosage des copains au travers d’associations plus ou moins « bidon » qui font vivre des permanents du même bord politique de préférence. A noter que les députés du groupe PS à l’Assemblée Nationale ont été invités, à la fin de l’année dernière, à attribuer une quote-part de cette « réserve » à l’Institut François Mitterrand pour contribuer à célébrer dignement le centenaire de la naissance du dernier « Roi Soleil » de la Vème République ! Véronique Besse, parlementaire Centre-droit de Vendée, a déposé une proposition de loi pour supprimer la réserve parlementaire, elle-même n’hésitant pas à se tirer ainsi, crânement et en toute connaissance de cause, une « balle dans le pied ». Une association, Contribuables associés, soutient ce projet et a lancé une pétition. Au moment où l’Etat devrait faire des économies face aux différentes gabegies constatées ici ou là, la suppression de cette facilité financière sans, quasiment, aucun contrôle ou véto sur les bénéficiaires, nous apparaitrait comme une avancée démocratique. La Cour des Comptes, honorable institution qui épingle toutes les dérives de cette République avec ses « danseuses », a estimé que pour les seules années 2006/2012, un gros tiers des subventions accordées n’auraient pas dû être éligibles.
GABEGIE PAR-CI, GABEGIE PAR-LA
A propos d’audit, Alain Rousset le nouveau Président socialiste de la super grande région du Sud-Ouest dont le nom, aujourd’hui encore reste inconnu, a levé un lièvre dans les comptes de la défunte entité Poitou-Charentes : 132 millions d’Euros impayés – merci pour les fournisseurs ! – et 130 millions d’emprunts « suspects », pour ne pas dire « toxiques ». Rappelons que dame Ségolène Royal avant de se voir attribuer un maroquin ministériel par le père de ses enfants était, justement, la Présidente de cette belle région ! Autre territoire ravagé par les prédateurs de cette République finissante, Paris, le nouveau « Gross Paris » imaginé par des technocrates cherchant à occuper leurs après-midi après de trop lourds déjeuners. Indépendamment du fait que cette structure va se superposer à la ville capitale proprement dite, aux départements de la petite couronne et à la Région Ile de France – bonjour la répartition et l’enchevêtrement des compétences ! – de nouveaux crédits devront être débloqués pour verser les indemnités des membres de cette instance « parasitaire ». Le Président « Les Républicains » de la Métropole, Patrick Ollier, député de Rueil-Malmaison – à la ville « Monsieur Alliot-Marie » – doit prochainement convoquer ses conseillers avec notamment à l’ordre du jour, le montant de leurs indemnités : on parle d’une fourchette allant, excusez du peu, entre 800 et 4500 Euros mensuels, les chômeurs franciliens apprécieront ! Ce qui n’a pas l’air de plaire à certains conseillers de Paris – qui sont à la fois conseillers municipaux et départementaux – touchés par le cumul, car cette indemnité, elle, ne serait pas concernée par la fameuse règle du non-cumul des mandats.
UN BON FROMAGE POUR LES RECALES DU SUFFRAGE UNIVERSEL
Une autre belle «danseuse de la République », le Conseil économique, social et environnemental qui siège à Paris, Palais d’Iéna, dans l’ancienne enceinte de l’Assemblée de notre regrettée Union Française. En 2015, le budget du CESE était de 40,9 millions d’Euros et ses 233 conseillers percevaient 3786,76 Euros brut mensuels. Le Président Jean Paul Delevoye quant à lui, recevait presque le double. Sans compter les 142 fonctionnaires qui font marcher cette machine à produire des rapports – parfois pertinents – mais qui dorment le plus souvent dans des tiroirs, une fois lus par nos excellences. Là aussi, la Cour des Comptes a épinglé le budget de fonctionnement de l’institution qui verse des salaires astronomiques à ses administrateurs, jusqu’à 102 000 Euros brut annuels avec 54 jours de congés payés ! En plus, chaque Conseil régional est doublé d’un Conseil du même type dans nos belles provinces. Et la fusion en 13 nouvelles régions ne diminuera pas les effectifs des représentants des professions et des syndicats, ils s’additionneront….Cela représentait tout de même, l’année dernière, une dépense totale de 60 millions d’Euros ! Et encore là, ne s’agit-il que des régions métropolitaines. Alors vous pensez, si vous ajoutez nos territoires exotiques, la note est plutôt salée comme les mers qui entourent nos DOM/TOM ! Et chacun sait que sont nommés conseiller les copains battus au suffrage universel ou les syndicalistes à qui l’on ne peut rien refuser sous peine de grève. Monsieur Hollande nous avait promis d’être un Président « normal ». Il l’est, aussi dépensier sinon plus que ses prédécesseurs. Une dernière pour la route ? La France, qui oublie tout aussi régulièrement que volontairement les dettes contractées par ses anciennes colonies, va verser un milliard d’Euros à la Tunisie pour la sortir du « pétrin ». On sait les difficultés de notre ancien Protectorat et l’intérêt supérieur que nous avons à le stabiliser. Mais, avec notre propre dette qui atteint des sommets vertigineux, est-ce le moment de faire voler l’anse du panier ?
LE REFERENDUM, SOLUTION LA PLUS DEMOCRATIQUE
A tout le moins, le pays devrait être consulté. S’il y a bien une urgence à modifier la constitution bien plus que pour une déchéance de la nationalité qui ne toucherait que quelques individus, c’est de permettre la consultation du peuple sur des sujets autres que l’organisation des pouvoirs publics comme c’est le cas actuellement. Des sujets de société bien sûr – mariage, peine capitale, accueil ou non des réfugiés – mais aussi des engagements de dépenses à fixer au-delà d’un certain niveau. Nous sommes, parait-il, dans une société « démocratique ». Est-il normal qu’une oligarchie qui fonctionne forcément en cercle fermé, TRES minoritaire en voix par rapport au nombre des citoyens en droit de voter, décide souverainement de distribuer ici ou là des Euros péniblement gagnés par nos compatriotes et nos entreprises ? Combien de « zinzins » et autres « Comités Théodule » qui ne servent à rien et vivent aux crochets de la République ? Avis de recherche : peuple à la dérive recherche désespérément « République exemplaire » !
Jean-Claude ROLINAT
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