.Il y a deux façons d’étudier le monde des fonctionnaires. L’officielle et l’autre… consistant à ajouter les salariés payés par les services publics.
Officiellement, la France salarie 5,5 millions de fonctionnaires : 2,44 dans la fonction publique d’État, 1,91 dans la territoriale et 1,15 dans l’hospitalière, derniers chiffres connus de l’Insee à la date du 31 décembre 2012, chiffres confirmés par le « rapport annuel sur l’état de la fonction publique » dans son édition 2014 qui vient de paraître (cf. Le Point.fr du 5/11/2014). C’est évidemment beaucoup trop comme chacun le sait, à part les extrémistes de gauche et de droite qui aimeraient « nationaliser » la France entière, mais au moins avons-nous des chiffres précis. Sauf que ces chiffres ne tiennent pas compte des faux fonctionnaires, des ersatz de fonctionnaires, des simili-fonctionnaires, des nombreux régiments de salariés qui sont payés avec de l’argent public et qui sont, au bas mot, 1,5 million à dépendre des contribuables.
Ils n’ont pas le statut de la fonction publique mais bénéficient souvent des mêmes avantages et parfois de quelques autres en plus, en particulier de régimes spéciaux en or massif. Ils travaillent à la SNCF, la RATP, La Poste, à la Banque de France, Airbus, Areva ou à France Télévision. Ces fonctionnaires déguisés ne changeraient de position pour rien au monde, car ils échappent aux inconvénients de la fonction publique, comme l’obligation d’accepter des mutations antipathiques. Ces superprivilégiés, non-fonctionnaires, mais payés par des fonds publics, sont un peu moins de 700 000, selon ce fameux « rapport annuel », ce qui, ajouté à nos 5,5 millions, fait déjà un total (provisoire) de 6,2 millions.
« Projet articulé à l’action publique »
Car ce n’est pas tout. Il existe une seconde catégorie de sous-fonctionnaires dans le système qui sont également rémunérés par des fonds publics et qui représentent (…)
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