Interrogé sur le risque d’amalgame entre islamisme et islam, le philosophe et écrivain revient aux sources du livre sacré, le Coran.
Au lendemain des attentats du 11 janvier et du 13 novembre, ces mots étaient sur toutes les lèvres : « Pas d’amalgame ! » Interrogé par le magistrat honoraire Philippe Bilger, le philosophe Alain Finkielkraut avoue être « exaspéré par ce ressassement », mais également « sensible au problème ». « Le pas d’amalgame peut mener au refus de nommer les choses. On vient alors à dédouaner l’islam. »
Citant une tribune du spécialiste de l’islam Olivier Roy, publiée dans le journal Le Monde, et intitulée « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », Alain Finkielkraut précise : « Olivier Roy a dit : Ce n’est pas l’islam qui se radicalise. C’est la radicalité qui s’islamise. C’est trop facile, et c’est même absurde. […] Mais enfin, voyons, les vrais orientalistes nous le disent depuis longtemps : le djihad est une obligation léguée par Mahomet à tous les musulmans ! Et pas le djihad au sens d’effort intérieur, non, le combat armé pour la défense et l’expansion de l’islam. »
Ajoutant qu’il y a également un « vrai risque d’amalgame », « un piège mortel », selon lui, le philosophe émet une proposition pour lutter contre l’islamisme radical, « cet ennemi que l’on doit nommer. » « Les responsables politiques doivent prendre à bras le corps le problème de l’immigration, explique Alain Finkielkraut. Car le nombre favorise l’islamisme radical. » « Il faut ralentir les flux migratoires, sinon la dislocation de notre société va s’accélérer. »
REGARDEZ l’entretien entre Alain Finkielkraut et Philippe Bilger dans son intégralité.
LIRE aussi « Ce que dit le Coran sur le djihad ».
Accord UE-Mercosur : une question de volonté
L'actuelle agitation en France à propos de l'accord entre l'Union Européenne et le Mercosur est tout à fait symbolique de...
0 commentaires